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5 janvier 2007

Quelle idée d’être végétarien au Maroc !

Le deuxième jour de l’Aïd, on a appris qu’un quidam qui s’est saigné aux quatre veines pour acquérir le « sardi » de ses rêves a quitté ce monde les pieds devant le jour même de l’Aïd lorsque son bélier, excité et enfiévré à l’idée de se faire égorger, a fini par lui rentrer dedans et l’étriper pour de bon.

L’anecdote ne dit pas si l’infortuné avait répondu ou pas à l’appel des réclames qui invitent les citoyens à consommer à coups de freezers et de réfrigérateurs sonnants et trébuchants...

Avez-vous remarqué que les congélateurs deviennent pour les besoins de l’aïd idéalisés (donc idéaux) par des commerçants qui deviennent aimables et où le bonheur doit trôner sur chaque table marocaine ? C’est comme si l’harmonie de la famille, le ciment du couple doit sortir d’une « gamila », d’un tajine, d’un « mejmar », que la joie de vivre gîte au fond d’un « kasskass » sur fond d’un « rass m’bakher », que l’omniprésente « dalâa » exsude le mauvais cholestérol, que les vœux de l’Aïd doivent se draper de « boulfaf »...

De la même façon que « moulate dare » s’affirme dans la cuisine et autour des fourneaux, l’homme - même BCBG - se révèle à « Taguezzarte ».

Les adeptes de la diète, de la ligne, du juste corps, de la taille de guêpe posent un regard voluptueux sur une « diyalla » - j’allais dire « qazziba », sur « l’kordass », sur « l’mokh »...

Heureusement que les moutons - à part la langue bleue - sont résistants aux virus et autres cochonneries dans le genre, sinon qu’est-ce qu’on aurait aujourd’hui comme avatars pour leur trouver un bipède quadrupède de substitution.

Le poulet « roumi », « beldi » ou « croisé » s’enrhume pour un oui ou pour un non, attrape la grippe et des rhumatismes. « Bibi » a mauvaise réputation. Le poisson se raréfie et le prix de la sardine s’aligne sur celui du merlan. La vache est folle.

Les pigeons se « farcissent » difficilement. Le criquet est devenu toxique, « Lahjel » est protégé, le chameau coûte la peau des fesses, le cheval est tantôt « makrouh », tantôt « h’rame ». Un jour viendra, mes amis, soyez-en sûrs, qu’on regardera « Lah’mare » hachakoum ! d’une autre manière.

De ma vie, je n’ai jamais rencontré un « marrouki » végétarien. Les Marocains bon teint préfèrent mourir « aâla chabâa ». N’est-ce pas ?

v_g_tarien_marocain

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T
Bon'gosse
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