Nou'Nouss...DIGITAL EFFECT
Les gens ont tendance à penser au hachich et à l’alcool pour parler des abus d’une jeunesse quelque peu délinquante. Et sur cette courbe d’excès, contrairement à ce que pense cette opinion publique qui parle souvent sans grande connaissance de cause, c’est une autre drogue improvisée qui constitue le pic de la consommation auprès des plus jeunes :
Les solvants et la colle .
rien qu'hier, en descendant en plage pour un footing (car des fois c'est pour meditation et recueillement), à un moment je me trouve dans un coin desert....et là je découvre des jeunes adolescents en train d'inhaler ou de « renifler » des diluants et de la colle.
La colle c’est pour le bricolage ou les chaussures réparées à la sauvette me direz-vous ? Et bien non ! Demandez à un garçon de 14 ans de se procurer de la résine de chanvre indien ou de la vodka et vous verrez sa réponse. D’abord, il très difficile de localiser un dealer, sans parler des risques de s’aventurer dans les ruelles aussi malfamées que celles où il se terre, ensuite il est impossible de « rouler un joint » et de le réussir du premier coup. Quant à l’alcool, rarement vendue aux enfants, elle laisse une odeur persistance d’où les risques de se faire griller, et tout le monde n’est pas capable d’en ingurgiter des centilitres sans risquer de vomir à l’épuisement. Que reste il alors ? Notre bonne vieille Colle bien sûr ! Appelée dans le jargon du milieu : "9absa", "Tippa", "Sa7louppa", "Coulla", "Pitissa", "Chemma", "Silisioune"... C’est la clé qui ouvre la porte du Digital World en prononciation British s’il vous plait !
Ici, il n’est plus question d’euphorie, de plaisir ou d’extrême relaxation, mais de Trips ! Des voyages où l’on oublie ses problèmes, où la notion du temps et de l’espace disparaissent, et qui ne laissent quasiment aucune trace après juste une demi-heure. Le produit -officiellement appelé « Dissolution » et fabriqué par UHU(Norlatex) pour la réparation des chambres à air de pneus- est versée dans un petit sachet en plastic et respiré directement par la bouche. La première inspiration est désagréable et fait remonter les larmes au yeux, la deuxième un peu moins et la troisième devient aussi douce que du yaourt puisqu’elle fait déjà effet. Le son produit par le sac qui rétrécie avant de se regonfler devient un rythme qui berce l'arrivée au artificial paradise, accompagné d’un son aigu, un « Tnnnnnn » qui signifie qu'on est invité à entrer.
Une autre méthode consiste à imbiber un morceau de tissu de solvant et à se couvrir le nez et la bouche. Bon nombre de jeunes utilisent leurs bas ou la manche de leur chandail. Certains vont même jusqu'à se mettre le morceau de tissu directement dans la bouche pour en aspirer les vapeurs.
L’esprit ne peut affirmer si l’on est conscient ou pas, et j'ai même entendu un gars prétendre avoir trouvé un escalier qui menait vers la lune. Il y retourne armé de son paquetage spatial, c'est-à-dire quelques tubes et un sachet, et disparaît pendant deux heures. En revenant, les vêtements défaits et le front en sueur, il parle du plus pénible des voyages...
Une chose est sûre, à chaque bouffée, le patrimoine neuronal s'effrite à vue d'oeil. les vapeurs inhalées passent par les poumons et une fois dans le sang, elles atteignent rapidement le cerveau et les organes vitaux, produisant une brève euphorie. Certains adeptes sont étourdis, alors que d'autres hallucinent. Une fois l'euphorie passée, à l'instar de l'alcool ou du tranquillisant, le solvant exerce une action dépressive sur le système central nerveux.
L'3fouuuu Ya Moulana